Hello les amis, j'ai décidé de créer un petit topic afin de vous familiariser avec la photo d'architecture, celui-ci pourra être édité au fur et à mesure de sa vie afin de le compléter :-) , bonne lecture à vous les studios !
Matériels nécessaires :- Un reflex est quasi indispensable pour avoir un rendu pro car il permet de gérer l’ouverture ainsi que la gestion des poses longues.
- Un trépied (indispensable lors des poses longues) avec une bonne rotule.
- Objectif UGA (ultra grand-angle) => Tokina 12-24 ou Sigma 10-20 reste un bon choix pour les personnes disposant d’un appareil APS-C, d’autres modèles sont aussi disponibles sur le marché comme le 14-24 sur les appareils plein format.
- Objectif grand-angle à décentrement, très utile pour les prises de vue extérieures (architecture de votre maison ou appartement ou autre), souvent très onéreux, il permet de corriger les perspectives pour éviter les déformations lors de prise de vue en contre plongée.
- Objectif avec des focales plus longues 70mm où plus pour photographier des détails en extérieur, le 70-200 F2.8 est un "must have".
- Objectif très lumineux (35 F1.8, 50 F1.8 ou autres) pour photographier des détails, objets en masquant les arrières plans.
- Un filtre polarisant peut être pratique pour supprimer les reflets sur les vitres et autres meubles en verre.
- Un niveau à bulle qui se fixe dans la griffe du flash pour bien positionner votre appareil sur le trépied.
Réglages de votre boitier :Format de l’image :- Réglez votre boitier afin d’utiliser le format d’image RAW (le raw est en quelques sortes le négatif en numérique).
Réglages iso :- Réglez votre boitier afin d’utiliser le format iso natif et minimal du capteur de votre boitier, pour ma part sur mon Nikon D300 je bloque à 200 iso, vous n’aurez pas de flou de mouvement, car votre boitier est sur trépied donc aucun souci de laisser à 200 iso.
Réglages ouvertures :- Photos d’intérieur plan large : un réglage entre F11 à F16 voir plus est utilisé afin d’avoir une image détaillée sur tous les plans. Ne pas trop forcer, car vous risquez d'avoir un phénomène de diffraction ce qui altérera la qualité de votre photo.
- Photo de détails (objets ou autres) : une grande ouverture donc F2, F2.8 ou autres est très utile pour isoler un objet ou un détail afin de flouter l’arrière-plan.
Pour ce qui est de la photo d’extérieur, les réglages restent les mêmes en fonction de si l’on veut détailler une partie d’un bâtiment ou si l’on veut prendre l’ensemble.
Réglages vitesse :Celle-ci doit être assez basse afin de faire des poses longues pour capter un maximum de détail de la scène, quitte à retoucher par la suite si votre image est trop lumineuse.
Réglages de mise au point :- Pour les plans larges en intérieur, je débraye l’autofocus et je règle mon objectif sur l’infini.
- Pour le reste l’autofocus est enclenché.
Gestion de l’éclairage :- L’éclairage artificiel est rarement utile donc pas indispensable, pour la photo d'intérieur il faut utiliser les poses longues sur trépied (d’où la nécessité d’avoir un reflex).
- Dans de rares cas où nous avons besoin d’éclairages artificiels, des halogènes de fortes puissances avec des filtres lumières du jour dessus sont parfaits.
Gestion des écarts de luminosité :Nos yeux, couplés à notre cerveau, sont capables de prouesses qu'un appareil photo numérique n'arrive pas encore à égaler. L'une de ces aptitudes réside dans la capacité qu'ont nos yeux à s'adapter aux écarts de luminosité présents dans une même scène, là où le capteur d'un appareil photo numérique atteint vite ses limites.
Cette problématique se rencontre couramment en photographie d'architecture "d'intérieur", lorsque l'on photographie une pièce dans laquelle se trouvent des fenêtres. Il sera bien souvent difficile d'obtenir une exposition correcte à la fois pour l'intérieur de la pièce, et pour l'extérieur que l'on distingue à travers les fenêtres. Plus il fera clair à l'extérieur, et sombre à l'intérieur, plus la difficulté sera grande.
Le résultat, si aucune correction n'est effectuée, peut se traduire de différentes manières :
• Dans le cas d'une exposition moyenne pour la scène, la pièce sera globalement sombre et les ouvertures des fenêtres seront trop lumineuses.
• Dans le cas d'une surexposition de la scène, l'intérieur de la pièce présentera une lumière agréable et équilibrée, mais les ouvertures seront complètement blanches (ou presque) ne laissant aucune vision vers l'extérieur. Ce cas de figure peut-être intéressant lorsque l'on désire masquer la vue vers l'extérieur.
• Dans le cas d'une sous-exposition de la scène, l'intérieur de la pièce disparaitra dans l'ombre, mais l'on pourra parfaitement distinguer l'extérieur, par les fenêtres, qui sera cette fois bien exposé.
Pour remédier à cette situation, ou l'atténuer au minimum, il existe différentes parades :1. Effectuer ses prises de vues au format RAW, et avec un appareil à grande dynamique. Cette technique a ses limites, mais permet tout de même une grande latitude au post-traitement afin d'éclaircir les zones sombres et récupérer les zones surexposées. Méthode généralement suffisante dans la majorité des cas.
2. L'éclairage artificiel, par l'utilisation de flashs ou d'éclairages continus, de manière à rééquilibrer la luminosité entre l'intérieur et l'extérieur. Cette solution est la plus qualitative, mais son inconvénient réside dans le transport et la mise en place d'éclairages (détournés du studio) encombrants et énergivores.
3. Et le HDRI (High Dynamic Range Imaging), traduit en "Imagerie à grande gamme dynamique", qui consiste à fusionner, via un logiciel de retouche, plusieurs images identiques prises à des expositions différentes. Ce ci afin d'obtenir une image finale bien exposée pour les ombres ainsi que pour les hautes lumières. Cette technique tend à remplacer dans bien des situations l'éclairage artificiel qui s'avère plus contraignant dans le cas de reportage "d'architecture". Attention, mal maîtrisé, le résultat peut être peu esthétique. L'image présente alors un manque de netteté globale, du bruit numérique (grain coloré) et une luminosité et un contraste global à l'aspect artificiel et dégradé.
Il faut donc parfaitement contrôler tous les paramètres de la prise de vue à la retouche, et délaisser les fusions automatiques au rendu peu flatteur, au profit de retouches manuelles beaucoup plus qualitatives.
Procédé à réserver pour les cas extrêmes et à utiliser avec des pincettes...
La retouche numérique :Aujourd'hui, on entend souvent dire : "C'est facile maintenant la photo avec le numérique ! Il suffit d'appuyer et on voit la photo derrière l'écran ! En plus, on n'est plus limité par le nombre de poses des pellicules, on peut recommencer quand c'est raté ! Etc..."
C'est facile... Jusqu'à ce que l'on parle de : "Bruit numérique, iso, HDR, décentrement, ré échantillonnage, f/2.8, définition, profil icc, résolution, ppi, Prophoto, Raw, calibration, spectrophotomètre, calque de réglage, masque de fusion, etc... etc..." Autant de termes techniques indispensables au niveau professionnel.
Le numérique a transformé la photographie et les photographes. Auparavant, un photographe était juste photographe. Aujourd'hui, en plus d'être un technicien de la prise de vue, il doit avoir des notions en comptabilité, en commerce, en informatique, en webmastering, et être... retoucheur d'image.
L'utilisation de logiciels, tels que Photoshop®, Lightroom® et d'autres, est donc devenue incontournable afin d'optimiser son flux de travail, ainsi que ses images, au niveau qualitatif, et par rapport à leur destination finale.
Un fichier destiné au web n'aura pas le même profil icc et la même définition qu'un fichier destiné à l'impression.
La retouche numérique permet :• L'amélioration globale ou localisée d'une image (lumière, contraste, colorimétrie, netteté)
• D'affiner un cadrage
• De supprimer des éléments parasites dans l'image
• De rééchantilloner l'image pour une utilisation web, tout en conservant une bonne netteté
• De convertir l'image dans le bon espace couleur (ProPhoto, AdobeRVB, sRVB,...)
• De convertir une image en noir et blanc, tout en conservant un contraste et une lumière de qualité
• D'assembler plusieurs images pour obtenir une image de très grande définition, et/ou un panoramique
• D'assembler plusieurs images pour créer une visite virtuelle haute définition
• De créer des images à grande gamme dynamique (HDR)
• Etc... Etc...
Au-delà de l'aspect technique, la retouche est un moyen supplémentaire, donné au photographe, pour qu'il puisse s'exprimer au niveau artistique afin d'affirmer son point de vue, et son interprétation de l'image.
Astuces diverses :-Fermez vos portes quand vous photographiez une pièce, surtout si elle est dans le premier plan de votre photo.
-Faites vos photos par beau temps en privilégiant le début de matinée ou la fin d'après-midi pour avoir des éclairages naturels agréables.
-Allumez vos lumières (lampadaire, lustres, spot) et rangé votre appartement (rien qui traîne), vous pouvez même dresser vos tables avec votre argenterie, vos belles assiettes et le service de verres que vous ne sortez que pour les grandes occasions.
Je tiens à remercier Philippe LEROY (photographe professionnel spécialiste de l’architecture) dont certaines parties de l’article et conseils ont été rédigées par ses soins.