Question Maison - Emission du 14/02/09

Tendances : Le style géométrique

Ce mouvement puise une de ces sources dans l’école italienne des années 80.

Ce style se différencie avec des jeux de facettes et de couleurs. Les formes sont simples et les lignes épurées.

Des meubles-objets

Lorsque l’on découvre les photos de ces créations, on ne peut jamais savoir leur dimension réelle, c’est comme un jeu. Les lignes sont simples mais il y a beaucoup de couleurs et des formes rondes ou rectangulaires. Ces meubles permettent de jouer avec l’espace, de le construire et de le modifier.

L’école des lignes

Cette tendance joue beaucoup sur le noir et blanc, pour structurer l’espace avec des lignes format géant. Sur l’utilisation des formes, la numérisation et la création graphique ont beaucoup compté, dans la mesure où elles permettent aux designers de jouer avec les formes et d’utiliser les pans coupés. Cet art numérique est aussi une source d’inspiration.

On peut aussi découvrir des créations faites d’une seule pièce, pliée telle un origami. Preuve en est la table présentée, de Marco Zanuso Jr : une feuille d’acier pliée, aux formes géométriques multicolores.

Des effets de trompe-l’œil

Les formes géométriques créent une illusion d’optique qui ne permet pas de comprendre d’emblée la forme de l’objet.

Sur la table de Marco Zanuso Jr, par exemple, une pièce en acier poli, située en haut du piètement, reflète la couleur orange du pied, alors qu’elle est en acier. De même, l’assemblage des formes et des couleurs pourrait faire croire que la table n’est pas droite ou plane.

Ces objets tiennent plus de l’œuvre d’art et de la sculpture que du mobilier.

De l’art contemporain à la portée du plus grand nombre

Cette tendance permet à chacun d’avoir et de s’approprier un peu d’art contemporain. L’utilisation des formes et de la géométrie permet de créer à la fois des illusions d’otique, des tableaux, des œuvres.

Le peintre en décor Bruno Romette nous montre ainsi comment créer un décor sur les murs d’une pièce. Il utilise les lignes horizontales pour élargir la pièce et simuler une ligne d’horizon. Il trace un décor horizontal et son retour, puis le remplit de peinture pour donner du volume à la pièce, une chambre en l’occurrence. Sur sa peinture, il ajoute ensuite des courbes à l’aide d’un pochoir de cercles, afin de donner de la sensualité à l’ensemble en cassant la rigidité des lignes. Il remplit enfin les cercles de feuilles de métal brillantes qui viennent jouer les contrastes avec le mat des peintures bleu et orange des lignes.

Sites web:

Bruno Romette

Galerie italienne

Elitis

Contacts utiles

Elisabeth Leriche
Email : eleriche@wanadoo.fr


Dedar
20, rue Bonaparte - 75006 Paris
Tél. : 01 56 81 10 99




Tendances : La maison passive

Type d’habitat encore assez rare, il en existe une cinquantaine en France, 10 000 en Europe et aucune de terminée et certifiée comme telle en Ile-de-France.


Nous sommes allés visiter celles en cours de réalisation des architectes Mischa Witzmann et Minela Karanesheva.

Les grandes lignes

La maison est ouverte côté sud pour laisser entrer le soleil. La forme de l’ensemble est très compacte, pour limiter les déperditions. Dans la pièce principale, il n’y a pas de système de chauffage. C’est le solaire qui s’en charge par les larges baies vitrées montées en triple vitrage, pour l’isolation et éviter toute déperdition.

La maison devant être étanche à l’air, il faut choisir des matériaux respirant, comme le bois.

La VMC à double flux

C’est Ce système de ventilation très performant est un des piliers de la construction passive. Il offre chaleur l’hiver et fraîcheur l’été, grâce à un échangeur qui permet à l’air entrant de récupérer la chaleur de l’air sortant avant sa diffusion dans les pièces à vivre.

L’air ambiant est sans cesse renouvelé, sans bruit ni ouverture de fenêtres. Il est en plus filtré de toute substances allergènes.

L’étanchéité à l’air

Il faut qu’elle soit totale. Des tests sont donc réalisés en cours de construction pour traquer le moindre courant d’air qui pourrait entraîner une déperdition thermique.

Ils sont effectués par un ingénieur du bureau d’études grâce à un logiciel qui prend en compte un grand nombre de données, comme les matériaux et volumes de la maison. Le bâtiment est mis sous pression, en surpression et en dépression pour pouvoir mesurer par pallier le flux d’air passant par le ventilateur. Ensuite, il recherche les moindres fuites grâce à un générateur de fumées projeté devant les ouvertures. Si la fumée reste immobile, c’est étanche.

Enfin, la recherche est complétée par une caméra à infrarouge qui détecte les températures. Les risques de fuite les plus fréquents sont concentrés autour des menuiseries, donc c’est ce qu’elle observe.

Le label Maison passive

L’association La Maison passive France, créée en 2006, est là pour promouvoir ce label. Ce concept a été formalisé il y a dix ans en Allemagne et est le seul a prôné une consommation énergétique minimale.

Ces "extrémistes" de la construction poussent au maximum vers la suppression du chauffage. Alors que dans le bâtiment basse consommation, on conserve un moyen de chauffage ; ici, on tente de le supprimer. Dans tous les cas, la maison passive ne doit pas consommer plus de 15 kWh par m² et par an en chauffage d’appoint.

Des règles rigoureuses entraînant un surcoût

La difficulté est de trouver les artisans à même de réaliser ces constructions, et cela engendre des coûts supplémentaires ou des compromis. Pour l’autre maison passive qui nous est présentée, le propriétaire explique qu’aucun accès intérieur à la cave, située en sous-sol, n’est possible de l’intérieur, sauf à installer une porte très isolée et étanche, pour éviter toute déperdition. Il a donc choisi de passer par l’extérieur pour limiter les coûts.

De même, au niveau des matériaux d’isolation. Le fait qu’ils soient écologiques augmente encore les coûts, c’est une sorte de luxe, d’autant que les aides financières sont rares. Dans le cas de ce propriétaire, c’est un fonds départemental qui lui a offert 30 000 euros.

C’est une première en France, cette construction apporte en plus de son caractère passif, la prise en compte de la biodiversité, assure la replantation des espèces forestières... autant d’arguments environnementaux qu’il est rare de trouver.

Le coût du passif se chiffre autour de 1 650 euros HT du m² contre 1 500 euros pour une construction traditionnelle. Si on y inclut des matériaux écologiques le coût atteint les 1 800 euros HT du m². Cela reste cher, mais rentable à terme...

Adresse utile

Karawitz Architecture
28, rue Etienne Dolet - 75020 Paris
Tél. : 01 43 58 62 08


Rencontre : Roxane Rodriguez

Antiquaire et fille d’antiquaire, cette décoratrice a étté éduquée à chasser les secrets que renferment tout objet ancien.

C’est suite à la rencontre avec Francis Holder, repreneur de la maison pâtisière Ladurée, qu’elle se voit confier la décoration des salons de thé.

Paris, Tokyo, Londres, Monaco... Roxane Rodriguez joue de succès en succès, avec une récurrence dans sa création, comme une obsession : le travail sur le temps !

Préférant louer les mérites du travail d’équipe avec ses collaborateurs et l’excellent travail de ses artisans d’art plutôt que de céder aux chants de sirènes des félicitations du moment, elle dit avoir besoin d’être dans un état mélancolique et nostalgique pour créer ses univers féeriques.

Adresse utile

Agence Roxane-Rodriguez
18, rue de Seine - 75006 Paris
Tél. : 01 44 32 11 10



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La visite : Chez Dorothée Boissier

Cette architecte d’intérieur est spécialisée dans la décoration de restaurants et magasins.

Son appartement à Paris, situé dans un ancien atelier d’artiste d’un immeuble des années 30, était dans un état désastreux quand Patrick Gilles et Dorothée Boissier l’ont acheté, en 2001.

Ensemble, ils l’ont entièrement repensé, et c’est aujourd’hui un lieu à la fois classique et contemporain.

Site web

Gilles & Boissier


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SOS Maison : Réorganiser le linéaire d’un mur pour désengorger une buanderie

L’appartement de Marie-Pierre a la particularité d’avoir un débarras qui ouvre sur la pièce à vivre.

Cet espace - une cave comme elle l’appelle - sert de buanderie, de rangement aux chaussures, à la papeterie, aux outils... bref, à tout !

Configuration actuelle de l’appartement

Aujourd’hui, il y a un tout petit espace d’entrée puis, après une porte coulissante, on pénètre dans le séjour. Là, se trouve deux séries de portes repliables ; la première donne accès à la "cave", la seconde est un placard-penderie. Ensuite, il y a la cuisine, séparée du salon par un bar.

La mise en valeur du volume

En supprimant les portes repliables et les impostes, notre architecte a d’abord voulu faire apparaître le mur de fond, de façon à redonner du volume à la pièce.

Dès lors, c’est tout ce pan de mur qui va être repensé et aménagé. Dès que l’on pénètre dans le salon, on sent la différence. Un meuble-colonne, sur toute la hauteur, a été installé de façon à dissimuler les compteurs situés en partie haute et à offrir un point lumineux au milieu et un rangement supplémentaire en partie basse.

Dissimuler l’accès à la buanderie

Une porte-miroir permet désormais d’accéder à l’ancienne "cave" qui sert de buanderie et de cellier. Tout peut y trouver une place sans être visible du salon. On n’en soupçonne même pas l’existence !

La création d’un nouveau placard

Dans la continuité de ce mur, après le meuble-colonne et la porte "secrète", notre équipe a installé un double rangement qui vient accueillir la penderie, en partie droite, et dissimuler le réfrigérateur, en partie gauche, côté cuisine. Ce meuble ne fait pas toute la hauteur, afin de laisser visible le mur du fond et de préserver l’effet de volume recherché.

Le réaménagement de la cuisine

A l’ancien emplacement du réfrigérateur, entre le bar et la cuisine, un autre placard a été installé. Il vient apporter les rangements aux provisions et ustensiles de cuisine qui se trouvaient auparavant dans la "cave".

Le mur d’imposte a aussi été supprimé au dessus de l’espace cuisine et celle-ci fait maintenant partie intégrante de la pièce et ne semble plus installée dans un placard. Tous les meubles ont été réalisés en bois clair, pour unifier l’ensemble tout en le coordonnant au gris des murs et au noir du comptoir.

La touche du spécialiste

Le mur du fond que notre architecte souhaitait maintenir dégagé en partie a été recouvert d’une surface réfléchissante dont l’effet miroir agrandit considérablement l’impression de volume. La lumière s’y reflétant provoque un sentiment de profondeur et de perspective.

Et pour finir dans l’utile, le côté salon du meuble installé dans la cuisine a été aménagé en tiroirs et bibliothèque, pour apporter un rangement supplémentaire aux affaires de bureau et de papeterie qui se trouvaient dans la "cave" avant les travaux.

C’est cette solution d’aménagement global trouvée par notre équipe qui a su combler les attentes de la propriétaire et offrir des solutions de rangements pratiques et esthétiques.

Adresses utiles

Office hollandais des fleurs


Philippe Demougeot
144, rue du chemin vert - 75011 Paris
Email : philippedemougeot@prod.fr
Architecte DPLG.


François-Xavier de Milleville
44, quai Auguste-Prévost - 77500 Chelles
Email : f.demilleville@numericable.com
Entrepreneur.


Voir la vidéo : Avant
Voir la vidéo : Après

Le loft de la visite guidée est juste magnifique!!!