Question Maison - Emission du 27/02/08

Tendances : Le style pliage et crochet

"Question maison" est-il toujours ce magazine à la pointe de la mode que vous connaissiez ? Dentelle ? Crochet ? Eh bien, oui !

Dentelle, crochet et pliage ont été remis au goût du jour et à ce point modernisés qu’ils recourent désormais à des techniques de pointe très sophistiquées...

Resurgis d’un passé populaire, ces travaux de petites mains apportent une touche de poésie à nos intérieurs. Ce sont en effet des savoir-faire que l’on a laissés de côté pendant quelques dizaines d’années, qui font resurgir aujourd’hui un peu du passé populaire, voire rural.

Mais bien sûr, on les adapte aux techniques sont contemporaines. Graphisme et coloris ont également pris un coup de jeune.

La tendance du moment est bel et bien de plier, entrelacer, découper, ciseler, de façon à créer ces sortes de trompe-l’œil en volume qui vont jouer avec la lumière et inventer des reliefs nouveaux sur vos objets, tables, chaises...

Les innovations techniques, comme le laser ou le numérique, ont permis aux designers de créer des formes étonnantes, proches du fait main, afin d’apporter un peu de poésie dans un monde jusque-là épuré, sobre, parfois d’apparence assez froide. Une belle façon de déroger aux codes de la mode très minimaliste contemporaine !

Juste un exemple édifiant : une table en verre, où se trouve, ciselé, à même le matériau, un motif qui imite d’une certaine façon un chemin de table en dentelle. Ce motif qui s’étale sur toute la longueur est terminé par une vraie dentelle, faite à la main, qu’on a incrusté sur le côté. Un clin d’œil qui donne tout son sens et toute sa poésie à cette création.

Patricia Urquiola

A Milan, nous avons rencontrée la papesse de ce mouvement, Patricia Urquiola. Elle nous a expliqué à quel point il lui semblait important que des techniques issues du monde artisanal soient importées dans le monde industriel. Ses réalisations sont inspirées des napperons de nos grands-mères mais deviennent des chaises ultra contemporaines, des tapis colorés, crochetés, comme une grosse fleur infinie au milieu du salon. Un tapis sans bords, construit comme un module, un grand puzzle.

Hervé van der Straeten

Pour cet autre designer en vogue, le pliage est sa passion. Il doit surtout être ludique, permettant des formes dynamiques... En pliant des matières variées, on obtient vite un résultat qui peut s’approcher parfois de la sculpture. Ces meubles-sculptures peuvent se regarder sous tous leurs angles et créer un vrai choc visuel, de loin. De près, on découvre des subtilités, on entre dans la matière et ses reflets, les jeux de lumière et d’ombre, de volume, de transparence. C’est une façon de montrer que l’on apprivoise la matière et ainsi, de se repositionner en tant qu’artisan et artiste.


Sites web

The Collection


Patricia Urquiola


Galerie Hervé van der Straeten


Dossier : La moquette, facile à changer, facile à poser

Les moquettes représentent 50 % des sols souples posés dans la maison...

Pour connaître toutes les spécificités des moquettes, nous sommes allés rencontrer et interroger des experts et, avouons-le, des fanatiques de ces sols !

Pour changer la moquette d’une pièce
La première chose à faire est de prendre les dimensions de la pièce. Attention, on ne vous demandera pas un plan à l’échelle, loin de là, car il suffit de savoir les plus grandes longueur et largeur, même s’il y a des recoins, renfoncements et autres irrégularités de surface.

Cela fait, en dehors du choix de couleurs, presque infini, quelques questions sont à se poser.

La matière

Pour la meilleure qualité, optez pour la laine. C’est la fibre la plus facile d’entretien, la plus résistante. Quant au synthétique, son grand avantage est... son prix. En effet, il faut compter entre 2 et 40 euros le m² pour du synthétique et de 40 à 80 euros le m² pour de la laine.


Le serrage et la hauteur des fibres

Cela correspond au nombre de fibres piquées sur la trame. Plus l’écart entre ces fibres se réduit, plus le serrage sera fort et plus la moquette aura de résistance. On choisira donc un serrage important pour des pièces de passage : couloirs, salons... Pour les chambres, on pourra se contenter d’un serrage moins important, mais en revanche les fibres pourront être plus hautes, moins rases, pour une impression de confort maximale.

Outre la résistance, il y a un impact visuel différent selon que les fibres soient serrées et rases ou moins serrées et plus hautes. Les premières ont l’air plus lisses et plus fournies, les secondes ont plus de reflets.
Trois manières de poser une moquette

Façon tendue sur thibaude

C’est le nec plus ultra en matière de pose. On commence par poser des baguettes griffées sur la périphérie de la pièce, qui vont servir à retenir la moquette une fois qu’on va la tendre. La thibaude est une matière feutrée qu’on pose sur toute la surface de la pièce. Grâce à elle, la moquette ne sera pas directement en contact avec le sol et donc, il y aura beaucoup moins de frottement et elle se conservera bien mieux et bien plus longtemps.

Quand on a installé les baguettes, la thibaude, on pose la moquette et on la tend grâce à un outil appelé "coup de genou" (effectivement, en donnant un coup de genou sur cette sorte de marteau horizontal, on tend la moquette vers les bords de la pièce, un peu comme une peau de tambour). Enfin, pour que les raccords ne se voient pas, on se sert d’un appareil à souder spécifique. On met une bande thermocollante sous la moquette et le raccord disparaît, comme par magie !


La pose collée

Plus répandue, on utilisait avant des colles à base d’alcool, très nocives. Aujourd’hui, il en existe à base d’eau. On dispose de la colle sur toute la surface de la pièce où l’on souhaite poser la moquette. Une fois, étalée, on attend un peu et on déroule la moquette.


Le ruban double face

Troisième et dernière façon, elle est la plus simple mais des bulles ou des plis peuvent apparaître au fil du temps.
Les atouts de la moquette

On en connaît bien certains : le confort, l’isolation phonique et le côté cosy, chaleureux des pièces moquettées.

Au niveau de l’hygiène et des fameux acariens, tant redoutés, la moquette, il faut le savoir, n’est pas un milieu favorable pour ces bébêtes, qui se nourrissent de peaux ! Et en passant l’aspirateur une à deux fois par semaine, on garde une moquette en parfait état en préservant les fibres.

Dans ce domaine, il existe aussi des moquettes traitées pour se salir nettement moins vite.

Côté esthétique, on l’a vu, on a un grand choix. Et aujourd’hui, il existe même des moyens de personnaliser ses sols en moquette, avec des techniques de pointe... Bon à savoir, non ?

Sites web

Mondial Moquette


Balta


La Moquetterie


Ege Carpet


Tai Ping Carpets (en anglais)


Le Bellechasse (en anglais)
Hôtel.



Rencontre : Maryline Pomian

Cette artiste utilise du papier à cigarette pour réaliser d’étonnantes sculptures

Alternant phases d’écriture et de peinture, Maryline Pomian utilise aujourd’hui ce support innatendu pour réaliser un travail aérien.

Elle poursuit ainsi une réflexion sur les moyens de réconcilier les paradoxes, sur l’alternance des pleins et des vides, pour sculpter l’air.
Contacts utiles

Maryline Pomian
Tél. : 01 42 72 19 76


Nathalie Béreau
Tél. : 06 79 71 26 44
Agent.


Voir la vidéo

La visite : La Villa des arts, à Savigné-l’Evêque

Passionnés d’art, d’Italie et d’antiquités, Christine et Hervé Loy reçoivent leurs hôtes dans la maison qu’ils ont aménagée...

Ene effet, ils ont transformé une élégante bâtisse XVIIIe siècle en une villa à l’italienne, inspirée du romantisme en vogue au XIXe siècle.

Les boiseries sont patinées, les murs sont couverts de fresques réalisées par Philippe Brault, un artiste sarthois... Un voyage dans l’art et le temps, de la Rome antique à la Renaissance, de Botticelli à Watteau en passant par le Titien.
Contacts utiles

La Villa des arts
68, Grande-Rue - 72460 Savigné-L’Evêque
Tél. : 02 43 23 95 77


Philippe Brault
Tél. : 02 43 28 07 96


Voir la vidéo


SOS Maison : Créer un accès à des combles

Vincent vient d’acheter un studio d’environ 20 m², dans lequel il a réussi à se frayer un passage vers les combles...

Maintenant, il doit monter sur une échelle et passer entre deux poutres pour accéder, enfin, à son lit ! "SOS Maison" l’a aidé à éviter le lumbago !

Dégager de l’espace et sécuriser la montée vers la mezzanine...

Le problème de Vincent vient du fait que ses combles sont accessibles à travers un entrelacs de poutres. Philippe Demougeot lui propose donc d’enlever toutes celles qui ne sont pas nécessaires au soutien de la toiture. Ce qui, déjà, libère l’accès.

Désormais, pour monter se coucher, il n’est plus nécessaire de grimper à l’échelle appuyée au mur du salon. Un escalier a été construit, sur mesure et par paliers. D’abord, quelques marches perpendiculaires au mur du salon, puis, un passage surélevé proposant, dessous, des rangements, et de nouveau quelques marches dans le même sens ; et enfin, des marches tournantes, de façon à ne pas grignoter sur l’espace du salon.

... en créant finalement une surface supplémentaire et intermédiaire !

L’idée originale, astucieuse et vraiment ludique de notre architecte est d’avoir créé un espace intermédiaire, un peu en contrebas des combles, de façon à donner à l’ensemble un aspect aéré, très contemporain, et évidemment, à gagner un espace supplémentaire !

Ainsi, les dernières marches, au lieu de déboucher sur le sol des combles, donnent sur une nouvelle mezzanine, à quelques centimètres de là, placée exactement sous la fenêtre de toit. Cela constitue un petit salon très lumineux, à mi-chemin entre le sol et la toiture, entre le salon initial et les combles qui accueillent toujours le coin nuit de Vincent. Ce salon suspendu est un vrai atout pour ce petit studio !

Enfin, l’espace salon, en bas, garde cette fonction mais se trouve agrémenté de rangements sous le passage et sous les marches. Ainsi que d’une grande penderie, sous le nouveau salon, qui lui sert d’ailleurs de soutien. Que d’ingéniosité au service des petits espaces !

Adresses utiles
Philippe Demougeot
144, rue du chemin vert - 75011 Paris
Email : philippedemougeot@prod.fr
Architecte DPLG.


François-Xavier de Milleville
44, quai Auguste-Prévost - 77500 Chelles
Email : fxdemilleville@yahoo.fr
Entrepreneur.



Voir la vidéo : Avant
Voir la vidéo : Après

Je viens de voir le dossier sur la moquette... ça me fait penser au boulot de les voir bosser!!! Pis, moi j'aime pas poser de la moquette, la manutention des immenses rouleaux de moquette, charger le bus... , la pose en elle-même, ça va (de bonnes rigolades, quand on arrive même pas à soulever le rouleau de moquette d'un centimètre, avec mon collègue, car hyper lourd et qu'il faut le monter au quatrième étages... et surtout quand on renverse le bidon de colle sur la nouvelle moquette!!!)... mais tout le côté physique : Horrible, bon ça va, on en pose pas tous les jours...

moi ce qui me tue avec la moquette, c'est l'espère de truc de torture que l'on met devant son genou pour taper dedans brutalement pour caler la moquette contre le mur, je me demande l'état du menisque au bout de quelques années de ce traitement inhumain...

zen a écrit:

moi ce qui me tue avec la moquette, c'est l'espère de truc de torture que l'on met devant son genou pour taper dedans brutalement pour caler la moquette contre le mur, je me demande l'état du menisque au bout de quelques années de ce traitement inhumain...

mais, le coup de genou, on tape pas si fort que ça, car il est utilisé pour des petites surfaces à tendre... pour les grandes surfaces on utilise un tendeur télescopique... mais, c'est vrai que de toute façon, on se pète le dos d'une manière ou d'une autre...
Moi le pire outil, c'est l'appareil à souder, pour faire les raccords... une fois, on s'est planté, les raccords étaient horribles.... il y en avait pour 30.000 Frs suisse de moquette, ça tombe bien-sûr sur la cliente hyper pénible, elle refuse tout, bref... il y a longtemps de ça et aujourd'hui, on en rigole encore...