ALBERTO GIACOMETTINationalité : Suisse
Naissance : 10 octobre 1901
Mort le : 11 janvier 1966
Peintre, sculpteur, graveur
"Un jour, alors que je dessinais une petite fille, je me rendis soudain compte que la seule chose qui était vivante était son regard. Le reste de son visage ne signifiait rien de plus pour moi que le crâne d'un homme mort. On veut sculpter une personne vivante, mais ce qui le rend vivant c'est en fait son regard... Tout le reste n'est que l'encadrement du regard"
Alberto GiacomettiFils d'un peintre impressionniste suisse, Alberto Giacometti commence à peindre très jeune et fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Genève. Il s'installe à Paris en 1922 et suit à Montparnasse les cours de sculpture d'Antoine Bourdelle, lui-même élève de Auguste Rodin. Il sculpte alors des oeuvres proches de l'abstraction où se sent l'influence des arts primitifs. Rapidement, il se joint aux surréalistes et réalise des oeuvres explorant les tensions de l'inconscient sexuel avec souvent beaucoup de violence.
A partir de 1935, l'artiste se concentre sur l'étude de la tête humaine, s'attachant plus particulièrement au regard. Giacometti commence alors une nouvelle phase esthétique : Les membres des figures sont étirés jusqu'à l'extrême, et désindividualisent le modèle, parfois représenté dans l'attitude de la marche, en référence à L'Homme qui marche de Rodin, véritable défi au mode de conception de la sculpture. De même, les visages deviennent comme des lames de couteau. Il peint également des portraits et autoportraits où le regard est perdu dans un réseau de lignes qui emprisonnent la figure.
Après la guerre, son oeuvre est saluée dans de nombreuses rétrospectives et obtient un grand succès : il reçoit le prix de sculpture à la Biennale de Venise de 1962, avant de s'éteindre en 1966.
L'Homme qui marche, 1960Ses sculptures d'hommes ou de femmes en
marche, frêles silhouettes cabossées, restent
ancrées dans la mémoire, tout comme ses
dessins et ses peintures, montrant des visages
gris, aux traits fantomatiques, qui semblent
émerger du néant.
Giacometti interdisait à ses modèles de
bouger, recherchant fiévreusement une
ressemblance qui sans cesse, disait-il, lui
échappait. Touchés par la complexité de son
art, qui oscillait entre surréalisme et
existentialisme, Sartre et Beauvoir, Genet et
Beckett furent parmi ses fervents admirateurs.
Incontournable figure de Montparnasse,
Giacometti atteint, dans les années 1950, la
concécration internationale.
En ce moment au Centre Pompidou, à Paris
du 17 octobre 2007 au 11 février 2008.
www.centrepompidou.fr